Au Burkina Faso, la situation sanitaire se caractérise par une morbidité et une mortalité très élevées. Les services de santé ne parviennent pas à répondre aux besoins les plus vitaux des Burkinabè. Les problèmes sont multiples: pénurie et éloignement des centres de santé, ressources humaines et matérielles déficientes, coûts liés aux soins de santé et aux médicaments, manque d’information de la population, absence de régime de protection sociale, difficultés d’accès à l’eau potable, insalubrité de l’environnement, malnutrition, etc.

À cette problématique, s’ajoute l’expansion rapide de l’infection du VIH/Sida. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus affectés par le VIH parmi les pays d’Afrique de l’Ouest. La population des jeunes est particulièrement touchée et les femmes sont infectées de façon croissante. Les ressources pour la prévention et le traitement du Sida sont très limitées.

À l’épidémie de Sida s’ajoute la prolifération des maladies infectieuses et parasitaires (paludisme, tuberculose, méningite, etc.). Lorsqu’elles ne tuent pas, ces maladies peuvent avoir de graves répercussions sur la santé. Le paludisme tue un enfant africain toutes les 30 secondes. On a récemment découvert que le paludisme favorise la propagation du Sida.

L’extrême pauvreté vécue par la population burkinabè ne fait qu’aggraver une situation déjà très déficiente.