Témoignages

Depuis le décès d’Isabelle, les témoignages et les gestes de reconnaissance pour ce qu’elle a accompli dans sa courte, mais si intense vie, se sont multipliés. Sur le plan professionnel, ils ont souligné son engagement social, sa personnalité attachante, son dynamisme, ses grandes qualités d’organisatrice, son étonnante capacité d’adaptation, sa facilité à créer des liens et plus encore. Ceux qui l’ont connu plus intimement savent quelle merveilleuse femme elle était dans son âme et dans son cœur. Elle pouvait parfois dérouter les siens par ses prises de position, ses réactions vives faces à l’injustice, son insatiable désir de soutenir les plus démunis de cette terre, mais ceux qui l’aimaient garderont le souvenir d’une femme authentique qui désirait accomplir ce qu’elle considérait comme sa mission sur terre : aider, soutenir, encourager, donner espoir... Elle était de ceux qui vivent en cherchant à s’accomplir, à s’épanouir. Elle aimait la vie, elle était à son écoute et suivait le chemin qu’elle lui traçait et ce chemin l’a conduite au Burkina Faso, là où elle a rencontré un peuple courageux qui lutte pour sa survie. Elle en a fait son peuple d’adoption.

Une coopérante, amie d’Isabelle, raconte cette anecdote :
Une des premières journées qu’Isabelle a passées à Zabré, le village où elle habitait et travaillait, une petite fille a couru derrière elle en l’appelant « Nassara ! » « Nassara ! ». Il faut savoir que dans certaines régions du Burkina Faso, c’est comme ça que l’on appelle les gens de race blanche. Isabelle s’est retournée, a regardé la petite et lui a dit :« Tu sais ma belle, j’ai un nom… je m’appelle Isabelle… donc si tu veux, tu peux m’appeler Nassara Isabelle, mais pas Nassara tout court! ». Donc à partir de ce moment-là, tous les enfants de Zabré ont commencé à l’appeler Nassara Isabelle.